L'Éducation en grève pour la réussite de tous les élèves !
La RGPP frappe les fonctionnaires, tous les fonctionnaires ! Ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Dans ce cadre, les corps de l'enseignement apparaissent parmi les plus nombreux, & parmi ceux qui subissent la plus forte saignée. À la rentrée prochaine, 4.800 enseignants des collèges & lycées vont être supprimés.
Jusque là, le gouvernement arguait de la baisse des effectifs, ou produisait une réforme pour permettre les économies. Mais pour la rentrée prochaine, pas de chance, les effectifs augmentent, les stagiaires sont déjà à temps complet, la réforme des collèges est aboutie, celle des lycées est en cours. Justifier les 4.800 suppressions de postes de manière rationnelle est tout simplement impossible. D'autant que dans le même temps, les moyens supplémentaires affectés dans l'éducation prioritaire montrent leur efficacité en termes de résultats. Impasse, pensez-vous ?
Que nenni ! Le libéral a toujours une idée dans sa poche pour sacrifier le fonctionnaire. Avec son collègue de la fonction publique, le ministre de l'Éducation a donc inventé les primes au mérite pour les recteurs d'académie & pour les chefs d'établissement des collèges & lycées. & il a donc renvoyé le problème des suppressions de postes au niveau local. En glissant au passage quelques idées pour aider les moins imaginatifs : augmenter le nombre d'élèves par classe, supprimer des options, supprimer les groupes... Tous les expédients qui dégradent la qualité de l'enseignement sans trop le montrer !
Sauf que la pillule ne passe pas. Les conseils d'administration, bien que transformés en chambre d'enregistrement des décisions par ce même gouvernement, refusent majoritairement de voter ces moyens de pénurie. Les enseignants, mais aussi les parents d'élèves & les élèves se mobilisent ! Demain, ils seront dans la rue. C'est l'avenir de la jeunesse que l'on sacrifie. Privilégiant une nouvelle fois le privé au détriment du public. Au total, 16.000 fonctionnaires sont supprimés dans le public (premier degré, second degré, administratifs...), contre seulement 1.600 dans le privé !
Alors que la presque totalité des tribunaux est en grève, alors que les policiers hurlent contre la baisse des moyens, les enseignants se mobilisent à leur tour ! Dans tous les cas, avec le soutien de l'opinion. Entendra t-on encore notre président se vanter que "quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit ?"