Différencier la gauche de la droite en politique française !

Le clivage gauche droite en politique française est un marqueur majeur. Une ligne de fracture nette entre deux groupes de pensée profondément irréconciliables. Issu de l'Histoire, entre partisans & opposants de la mort du roi, le clivage gauche droite va se perpétuer au fil du temps entre républicains et monarchistes, puis entre partisans d'une économie libérale contre ceux d'une économie dirigée, ou entre tenants du libéralisme & ceux de l'État providence.

Aujourd'hui, ce clivage tend à être gommé par toute une série de pseudo-analystes (Aphatie ou Pujadas pour ne citer qu'eux...) qui monopolisent l'espace médiatique laissant à croire qu'il n'existe pas d'alternative & que seul le marché libre & non faussé est la seule option possible, le politique devant servir de courroie de transmission à l'économique. Dans le cadre, le PS, traditionnellement classé à gauche sur l'échiquier politique, devrait remettre en cause cette vision bornée du politique qui lui interdit toute forme d'intervention réelle dans l'économie.

Loin de faire ce choix, Frédéric Lordon montre parfaitement dans un article publié sur son blog, que le PS non seulement poursuit la politique menée par l'UMP, mais l'amplifie par des choix que même Sarkozy n'envisageait pas, comme par exemple le vote de l'ANI, issu d'un accord entre le MEDEF et trois centrales syndicales minoritaires se traduit quasiment sans modification dans la loi. Le PS renforce donc le pouvoir du patronat, au lieu de le limiter. Lordon multiplie les exemples avec une grande précision, montrant par là-même comment le PS se trouve objectivement & techniquement de droite aujourd'hui, & comment les médias dominants cherchent à brouiller cette réalité pour discréditer la gauche qui reste de gauche & refuse ces choix néolibéraux !

Il existe bien une gauche & une droite en France. Mais les choix du PS l'ont simplement déplacée d'un cran, & les médias, au service des puissants laissent à croire une autre réalité, pour masquer leur servilité aux grands fauves économiques.