Deux femmes, un homme...

Alors qu'au centre gauche, le parti socialiste se divise entre trois candidats potentiels affichés, à droite le panorama est beaucoup plus flou. De Villepin qui a fait long feu comme  potentiel rival de Sarkozy semble s'effondrer sous le poids de la charge ministérielle et se faire rattrapper par cettte sombre affaire Clearstream.
& voilà que Chirac malgré sa perte de lucidité quotidienne, et son inexistence politique sur la scène nationale nous fait le coup du pourquoi pas? Difficile d'y croire au vu de son état. Cependant, dans ses désirs de rejoindre le fantôme associé de Mitterrand, il se serait capable de tout, même du pire.
Cependant, dans les candidats potentiels, en dehors de Sarkozy sur lequel nous reviendrons tout à l'heure, apparaissent deux femmes qui semblent prendre le devant de la scène publique au bon moment. Michelle Alliot-Marie d'une part, ministre des armées, très technocrate et qui se la joue gaulliste (gaullienne?) sur le retour. Sa position ministérielle favorise cette attitude et son implication dans la politique étrangère. Sa dernière sortie pour défendre ses soldats mis en danger par l'armée israélienne apparaît comme un modèle dans l'exercice de genre présidentiable mais qui travaille pour le bien de la France (le leader naturel, quoi!)
&, on apprend dans le week-end que Christine Bouttin, le chantre catholique de l'anti-avortement,  de la compassion religieuso-intégriste, se verrait bien candidate à la présidentielle. Son style est celui d'un Bayrou centré un peu plus à droite. Avec la nuance majeure que Bayrou considère le social comme une priorité, alors que Bouttin voudrait remplacer l'État providence, par la charité compatissante. L'hystérique des débuts s'est fondue dans une stature plus présidentiable, mais pour l'instant, elle ressemble plus à un épouvantail de circonsstance qu'à une véritable candidate.
Enfin, Sarkozy, le leader de l'UMP. L'homme qui travaille depuis des années à devenir le candidat officiel de l'UMP change doucement de bord. L'homme du refus de tout compromis, devient l'homme d'État atlantiste, avec des accents gaullistes dès qu'il le peut -magnifique paradoxe du grand écart!!!!!- l'homme providentiel que la droite se fait  prier pour adouber. Car on sent bien dans les déclarations multiples de l'UMP que Sarkozy leur fait peur. De Bernard Accoyer qui apelle ouvertement les maires à donner les 500 signatures au candidat de l'extrême droite, à De Villepin sur la même thématique, Sarkozy, l'homme qui a réussi à se placer partout ne fait pas l'unanimité dans son propre camp. & pourtant, l'écouter nous narrer la fracture sociale sur TF1, l'entendant pleurer sur ces élèves,"orphelins de 16 heures", on se dit que le ton droite extrême a bien évolué.... & que de ministre de l'Intérieur pasquaïen, il devient progressivement le candidat à la présidentielles chiraquien!