Kadhafi en Libye : le vilain dictateur doit partir !
Comme en Tunisie puis
en Égypte, le peuple libyen est en train de gagner sa bataille contre le pouvoir de l'infâme colonel autoproclamé, au pouvoir depuis quatre décennies. Comme dans les deux autres
pays, l'armée & la police se rallient progressivement au peuple, les diplomates démissionnent. La seule différence tient à l'attitude du dirigeant au pouvoir, qui insulte son peuple & sa
jeunesse, accusant qui les États-Unis, qui Ben Laden de droguer l'opinion. Pire, Kadhafi appelle ses partisans à la guerre civile & aujourd'hui encore, il a appelé un millier de ses partisans
à se battre pour le défendre.
Déjà, il ne contrôle plus l'Est du pays, & il apparaît qu'excepté son bunker & l'aéroport militaire, il ne contrôle plus grand'-chose, si ce n'est le fiel verbal, l'appel au meurtre, la diatribe du complot.
Alors intervient le magicien. Nicolas Sarkozy, président de la République française n'a pas suffisamment de mots pour qualifier le dictateur, pour réclamer des sanctions. Il ne va pas jusqu'à réclamer une intervention armée contre Kadhafi, l'effet Alliot-Marie a opéré, mais le coeur y est !
Normal, direz-vous, le président d'une grande démocratie occidentale ne peut qu'applaudir des deux mains un peuple qui lutte contre l'oppression, pour la démocratie. Sauf que la révolution tunisienne a été accueillie par un mutisme significatif, la révolution égyptienne a été saluée du bout des lèvres... Alors quel empressement à voir partir le dictateur libyen.
Peut-être les images qui circulent en boucle sur Internet & sur tous les médias du même Nicolas Sarkozy accueillant en grandes pompes le même dictateur autoproclamé, cédant à l'ensemble de ses frasques, le laissant installer sa tente berbère, lui donnant les honneurs d'une revue de la garde républicaine.
À la vue du discours prononcé avant-hier par Kadhafi à la télévision, on peut se demander ce qu'ont bien pu échanger les deux chefs d'État, car Kadhafi apparaît clairement fou ! La realpolitik ? La raison d'État ? Que nenni ! Une énorme tache faite à notre République, aux droits de l'Homme !
On comprend dès lors beaucoup mieux l'empressement à voir disparaître ce gênant dictateur, qui apparaît comme une casserole sonore en période pré-électorale française !